dimanche 5 décembre 2010

Premiers pas ……

Premier blog pour les décrire !

Comment cela premiers pas ? Je redécouvre la course à pied, et l’occasion pour moi de vous décrire ses sensations, de partager l’émotion de courir en duo !

J’ai commencé la course il a 5 ans maintenant afin de remplacer ma forte addiction a la cigarette par une addiction plus saine : la course à pied !
Je ne fait pas partie des grandes coureuses, bien au contraire, mes genoux complètement désaxés me donnent une allure de Forest Gump sans équipement : cette dégaine faisait peur à mes parents quand j’étais petite et fait certainement rire les gens qui me suivent mais elle ne m’a pas empêché de suivre consciencieusement des plans d’entrainements, de me lever à 6H30 pour fractionner.

Après 4 participations aux 20 km de Paris et mon premier marathon en 4H40 (c’est vrai que j’ai pris mon temps) : un constat s’imposait à moi :
courir c’est bien, courir à deux c’est mieux !

Donc l’idée de sortir de mon statut de coureuse sauvage faisait son cheminement, je découvre la solidarité lors de mon premier semi-marathon de la champenoise, lorsqu’au 7km, mon cerveau m’abandonne et commence a douter de tout, du choix de cette course (un dénivelle non préparé), de mon équipement (oubli de la casquette sous un soleil de plomb !)et surtout de terminer cette épreuve tandis que je n’en suis qu’au premier tiers et que la plus dure montée m’attend au 18ème kilomètre .

Et là, un dalmatien me viens en aide…. Cet homme affuté , qui aurai pu certainement courir cette épreuve en moins d’une heure trente restera tout le reste de la course, et me donnera des conseils et une motivation que je n’oublierai jamais !
« il faut toujours écouter les dalmatiens ! »

Il m’a fallu deux ans avant de retomber sur un coureur aussi patient, capable de me donner autant de conseil : j’ai eu la chance de travailler dans une société ou le sport était à l’honneur, et les bureaux équipés de douches.

J’ai donc bénéficié d’un coach personnel une fois par semaine, qui m’a permis de m’inscrire à mon premier marathon de Paris et de le terminer.

me &my coach

Seules les sorties longues chaque dimanche commençait à me faire douter de ce choix de courir seule.

L’année 2010 sonnait pour moi comme la fin de sorties solitaires et je m’associait à ma copine d’entrainement pour nous fixer des objectifs communs …. Elle avait envie de courir un 20 Km : ce sera l ‘écotrail de Paris en binôme . J’aime cette idée de courir à deux et de partager le même dossard, de commencer et terminer ensemble l’épreuve.

C’est alors que mon ami aux pieds presque nus (David Verriere : http://www.runmygeek.com/) poste un jour sur son mur une demande d’une personne non voyante qui cherche un guide pour commencer la course à pied. Je n’ai jamais fait cela et je suis toujours très admirative de les croiser sur les 20km de Paris.
Quelques jours après, je retrouvais Nadget au parc Montsouris pour nos premiers pas ensemble. Comme il est difficile de décrire ce que l’on voit et de donner de façon synthétique les informations nécessaires pour qu’elle ne se blesse pas !
Nous alternons marche et course et faisons connaissance, le courant passe bien et une amitié naît.
Nous courons ainsi 2 fois puis nous réintégrons le groupe de « courir en duo » pour l’entrainement dominical au Sablon avec les membres de l'association "courir en duo".
Je découvre des personnes fantastiques, drôles, qui s’entrainent dur mais dans la bonne humeur.
Aujourd’hui, les guides chevronnés m’ont expliqué les quelques règles d’or et m’on permis de comprendre beaucoup de choses.
Sébastien, un des guides, m’a mis son bonnet sur les yeux, donné la corde (qui nous relient) dans la main et m’a demandé de courir….
Il tenait Nadget à sa droite par le bras et moi à sa gauche par le lien….
Je n’arrivais pas a courir aussi vite qu’eux ….
Parce que marcher déjà sur un terrain plat et sans embuche n’est pas simple.
Mais courir, lever les pieds quand il le dis pour éviter les branches, monter descendre les trottoirs, passer entre les voitures est un exercice bien plus délicat et demande une confiance incroyable en l’autre….

Alors je me suis d’abords aperçut de la chance extrême que j’avais, de la confiance que Nadget me faisait en m’acceptant comme guide, et de l’importance de certains gestes, notamment de la fermeté que je devait mettre dans son poignée pour lui donner la direction lorsque l’on change de direction, qu’il y a un obstacle ou un trottoir.

J’ai été stupéfaite de voir que les gens ne nous « voyais pas » malgré les chasubles fluo et que j’allais devoir apprendre à m’imposer sur ce terrain là.

Mais surtout, je me suis aperçu que toute limite est faite pour être dépassée et que Nadget m’en fait la démonstration chaque semaine …. Et que ce contact n’a pas de prix. C’est un échange confiant, un contact amical et une solidarité sportive que je trouve exceptionnelle.

Alors il y a encore quelques mois, je me disais que peut-être l’ecotrail serai ma dernière course si je ne retrouvais pas vite le goût de l’entrainement.
Mes entrainements avec ma binôme m’avaient déjà convaincu que je n’arrêterai pas de sitôt …

Mon entrainement ce dimanche m’a redonné des ailes ….
Merci à Nadget et tous les binômes de votre accueil

Et merci à David Greg et tous les membres de la runnosphère et de wanarun de partager votre passion et de me donner envie aujourd’hui de partager mes émotions….

5 commentaires:

  1. Et bien voila.
    Super ton récit, en espérant partager un jour un entrainement avec vous.

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  2. C'est une superbe rencontre que tu nous décris là!... Je suis très contente que Nadget ait trouvé un guide aussi précieux, j'aurais bien tenté l'aventure mais je dois avant tout me construire (trop de blessures de débutante!) avant de transmettre de cette manière.
    Bienvenue, nouvelle blogueuse !
    --
    Clara

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  3. David avec plaisir, fait moi signe quand tu le souhaites ...
    Clara merci beaucoup pour ce gentil commentaire, j'espère que ta blessure va mieux, a vendredi pour la pasta party !

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  4. Effectivement c'est une bien belle preuve de confiance que d'arriver a courir ainsi à deux.
    Car la personne guidée doit se concentrer uniquement sur son rythme et ne pas se laisser perturber par des doutes quand a savoir si son guide ne va pas l'emmener dans un trou ou "ailleurs". Voici une facon bien enrichissante de pratiquer la CAP !!

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  5. Quelle belle expérience !
    merci de nous la faire partager. J'avais vu quelques duos sur les courses parisiennes de l'automne, mais ce n'est qu'en lisant ton récit que je me suis imaginé l'incroyable confiance qu'il faut pour se laisser guider.

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